À propos du consortium

Gros plan sur le pied de croix de l'abbaye de Saint-Bertin. On y voit un évangéliste devant son pupitre. Réalisé en image de synthèse à partir d'une photogrammétrie

L’orfèvrerie à l’épreuve de la modélisation numérique

E.thesaurus est né d'une collaboration entre l’UMR IRHiS de l'Université de Lille et l’unité de Géomatique et l’unité de recherche d’Art, Archéologie et Patrimoine de l'Université de Liège. Il rassemble une équipe franco-belge d’historiens de l’art, universitaires et conservateurs des musées, et de chercheurs en informatique et sciences appliquées. Dès le début du projet (2018), l’équipe a été rejointe par la société roubaisienne Holusion, travaillant sur les méthodes de diffusions de modèles numériques sur divers formats.

eThesaurus

Analyse du pied de croix de Saint-Bertin

Son objet d’étude sur l’orfèvrerie septentrionale des XIIe-XIIIe siècles est associée aux analyses physico-chimiques et par radiographie, afin d’approfondir notre compréhension des techniques de fabrication des objets et de leurs matériaux. Les informations ainsi recueillies viendront nourrir la base de données, consultable en ligne, l’eCorpus, où seront associées données informatives et analytiques aux modèles 3D des éléments étudiés.

eThesaurus s’inscrit dans le cadre de plusieurs appels à projets dont il a été lauréat en 2017-2018, puis en 2020-21. Le premier appel a été lancé par la structure de recherche MAuVE (MédiAtions VisuElles) : culture numérique et création, soutenue par plusieurs universités et la Région des Hauts-de-France (CPER). Le dernier a été l’ADNI-2021 de la DRAC-Hauts-de-France.

Perspectives

L'utilisation de la plateforme eCorpus et de son démonstrateur eThesaurus permet une diffusion large et accessible des objets numériques en 3D et de leurs métadonnées. Cette plateforme vise à résoudre la problématique de l’accès et de la valorisation du patrimoine culturel et artistique numérisé, qui a longtemps été limitée à un public restreint, souvent réservé aux professionnels du domaine.

Présentation du dispositif eCorpus à la Sorbonne Abu Dhabi

Mars 2022

L’université Sorbonne Abu Dhabi (SUAD) s’est dotée de trois vitrines holographiques (deux petits modèles IRIS 22 et un grand modèle IRIS 32). Cette acquisition réalisée auprès de la société Holusion consistait à mettre à disposition des enseignants et des étudiants un nouvel outil de visualisation 3D comme support de cours et/ou de travaux de recherche.

Mars 2023

SUAD a complété cette première acquisition en y intégrant le système E_Corpus mis en place dans le cadre d’un consortium afin de rendre possible la manipulation d’objets préalablement numérisés dans les vitrines holographiques et d’y insérer des informations.

Cette étape très importante pour l’université permet de passer du stade de spectateur au stade d’acteur, à la fois dans la manipulation des objets et dans la capacité d’y intégrer des informations. SUAD a donc pu tester oration de ses données à travers deux ents : Histoire de l’Art etgie, Sciences et Ingénierie, produisant du contenu de différentes natures allant du contexte historique à la photo microscopique. Ce fut l’opportunité pour SUAD d’expérimenter l’aspect collaboratif d’E-Corpus.

Présentation de travaux de recherche pas des étudiant.e.s sur un Iris 22 à la Sorbonne Abu Dhabi

L’inauguration récente d’une exposition des travaux d’étudiants sur du mobilier archéologique extrait de fouilles réalisées par SUAD et le DDCR (Dubai Desert Conservation Reserve) a permis de tester ce nouveau système et de présenter les résultats à un large public, comprenant des professionnels de l’enseignement, des musées et des étudiants. Leur retour très enthousiaste témoigne de l’importance de ce dispositif à la fois pour les établissements muséaux et également universitaires.

SUAD a comme projet de renforcer ce dispositif au sein de son établissement afin de permettre aux étudiants une meilleure compréhension des objets qu’ils auront à étudier. Des étudiants du département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie ont d’ailleurs déjà eu l’occasion de manipuler ces nouveaux outils dont la prise en main a été très intuitive et non chronophage. Il s’agit aujourd’hui de l’intégrer pleinement dans le cursus pédagogique et de bénéficier le retour d’expérience des étudiants.

Parallèlement, SUAD a comme projet de collaborer avec plusieurs institutions culturelles de la péninsule arabique autour de ce nouveau dispositif afin de partager cette nouvelle approche de l’étude d’un objet d’art qui de plus peut faire l’objet d’une médiation : numériser un objet, intégrer toute la recherche réalisée, la partager et la valoriser.

Nous remercions OPUS (Observatoire Paris Sorbonne Université), Christophe Moulherat et Delphine Sylvilay pour leur contribution à ce projet, ainsi que tous les partenaires qui ont permis de rendre possible cette avancée technologique au service de la culture et du patrimoine numérique. Nous espérons que cette avancée favorisera de nouvelles collaborations, recherches et découvertes dans ce domaine en constante évolution.

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